Douce et belle semaine sur le Lac de Joux pour sa traditionnelle semaine de régates dédiée aux dériveurs et multicoques.

Texte : Grégoire Surdez

La convivialité au service des régatiers. Ce pourrait être la devise du Bol d’Or de la Vallée de Joux. Une semaine dédiée aux multicoques et aux dériveurs, bien sûr. Mais aussi une semaine dédiée à la bonne humeur et à la bonne Chère. La 57e édition a été fidèle à son excellente réputation. D’autant plus que la météo a été exceptionnelle. «On a peut-être manqué un peu d’air, surtout le week-end, mais les soirées ont juste été incroyables», savoure le secrétaire général du Club Nautique de la Vallée de Joux, Jean-François Mathieu. «C’est la huitième fois que je suis dans l’organisation de cet événement et pour la première fois, tous les repas ont pu être pris en plein-air chaque soir. Cela a conféré une ambiance particulièrement chaleureuse et amicale.»

Sur le joli plan d’eau posé à un peu plus de 1’000 m d’altitude, les fidèles et les nouveaux adeptes ont pu se mesurer chaque soir pour au moins une ou deux manches malgré un vent capricieux. Le week-end a fait alors la place aux gros morceaux, avec la compétition des M3 le samedi, complétée par le Mini Bol pour les dériveurs. «Les équipes des M3 ont choisi le Raid plutôt que des parcours en banane car il y avait malheureusement une fois encore très peu d’air. Quant au Mini Bol, il servait de répétition générale avec un classement spécifique pour les jeunes.»

Ambiance de fête

Après plusieurs jours d’efforts et de réconfort, on aurait pu croire que la soirée du samedi allait être plutôt calme avec la perspective de la grande course dominicale. «D’ordinaire, les gens ne restent pas trop longtemps après le repas, souligne Jean-François Mathieu. Mais cette année, la nuit a été longue et belle. Mémorable sans doute pour beaucoup.»

Après les étoiles dans le ciel, le réveil n’a pas été trop cruel puisque le départ du 57e Bol d’Or de la Vallée de Joux a longtemps été retardé le dimanche. «Nous avons finalement pu lancer la course à 11h58, précise le secrétaire général, cheville ouvrière de la course. Le parcours a dû être raccourci et un seul tour a pu être accompli. Les meilleurs ont mis un peu plus de deux heures et les plus lents plus de quatre heures.»

VAINQUEURS EN TEMPS RÉEL, JOËL CHIODONI, ANTOINE RAVONEL ET JEAN-MARIE IMESCH SUR LEUR 18 PIEDS AUSTRALIEN, ÉTAIENT LES PREMIERS À FRANCHIR LA LIGNE D’ARRIVÉE.

Cette absence de vent restera donc comme le seul et unique nuage sur cette édition magique. Au scratch, ce sont les fidèles du Club nautique de la baie de Corsier, Joël Chiodoni, Antoine Ravonel et Jean-Marie Imesch sur leur 18 pieds australien, qui ont coupé la ligne en premier. Ils devancent, Jean-Luc Piguet sur son 505, puis Pierre-Yves Pfirter et Sabrina Erné sur leur 49erFX. Au classement du temps compensé, qui décerne le véritable titre de vainqueur du 57e Bol d’Or, le Français Pierrick Amizet (ILCA 7) s’impose. Le podium est complété par son compatriote Jérôme Thomas (Snipe) et par le Zurichois Andreas von Arx (D-One). Chez les multicoques, victoire de Laurent Vez (A-Catamaran) de Lutry devant Christian Huwiler (2Win Sonic Solo) et Stéphane Chiovini (Ventilo Pulso), tous deux du CNVJ.